Spectacle itinérant dans un chantier, le chantier est considéré comme lieu emblématique de la transformation, une parenthèse entre l'avant et l'après. Ce lieu qui se met à nu pour changer de peau ne peut que réveiller notre inconscient. Entre l'ancien déjà en train de disparaître et le nouveau en cours de gestation, s'ouvre une brèche d'où sortent fantasmes, rêves, angoisses, pulsions et autres monstres.
Rêverie poétique sur le thème de l’entre-deux, de l’irruption des monstres dans l’espace incertain de la crise.
Un comédien, une danseuse et un musicien électro, le fantôme de Jorge Luis Borges sous forme de marionnette emmènent les spectateurs à travers les pyramides de gravats et dans la poussière, c’est se plonger physiquement dans l’entre-deux du chantier.
Pour rendre compte, littéralement, donner corps à l’imaginaire et aux fantasmes qui se dissimulent dans les replis des gravats amoncelés, rendre visible ces fantômes, les ramener au palpable, pour que des rétines, des oreilles, des corps, puissent les percevoir une compagnie de danse masquée Diablada (folklore bolivien), des riders VTT, un joueur de kora, une flûtiste et une danseuse s’invitent au spectacle.
Sous le titre de « Chantier_Racine », Zanco souhaite donner rendez-vous à des artistes et des spectateurs pour investir collectivement et de manière éphémère un chantier, lieu à l’état de limbes, dans la condition intermédiaire du passage d’un état à l’autre.